Monaco
L'état Monégasque
"La Principauté de Monaco est un Etat souverain et indépendant"(...)(Article premier de la Constitution)
La Principauté est constituée d'un territoire de moin de deux cents hectares dont les frontières terrestres et maritimes sont bien délimitées et reconnues par la communauté internationale.
Le pays compte environ trente deux mille habitants. Les monégasques ne représentent que 20e la population, mais ils constituent une collectivité très vivante, fière de son passé, attachée à son Souverain et à sa partie. Il y a une nationalité monégasque. "Seuls les citoyens monégasques possèdent les droits civiques", c'est-à-dire le droit de pouvoir voter et se présenter aux élections. Les monégasques forment une nation.
La principauté a son organisation des pouvoirs publics: le pays a des lois, un gouvernement, un Parlement, des tribunaux et un budget qui lui permet desubvenir à ses besoins.
Monaco est un Etat indépendant et souverain. En effet, la Principauté possède un territoire autonome, une communauté nationale et une organisation des pouvoirs publices. Elle ne relève d'aucun autre Etat, elle est reconnue par la communauté internationle, elle fait partie de l'Organisation des Nations Unies.
Monaco, comme tout Etat indépendant, possède des symboles( drapeau, hymne national, fête nationale)
Une Monarchie Constitutionelle Héréditaire
" Le principe du Gouvernement est la monarchie héréditaire et constitutionnelle. La Principauté est un Etat de droit attaché au respect des libertés et droits fondamentaux."(Article 2 de la constitution).
La Principauté a un Prince comme un chef d'Etat. Monaco est une monarchie.
Lz succession va aux enfants mâles par ordre de primogéniture. Dans le cas où il n'y a pas de descendant mâle, une femme peut régner, à condition que ses descendants prennent les armes et le nom des Grimaldis. Monaco est une monarchie héréditaire.
Le 17 septembre 1962, S.A.S le Prince Rainier III dote son pays d'une nouvelle constitution.
La Constitution reconnaît à toutes les personnes vivant à Monaco les libertés et les droits fondamentaux conformes à la Déclaration universelle des droits de l'homme votée par l'O.N.U. en 1948. Parmi ces droits, notons la liberté d'opinion, la liberté des cultes, la liberté du travail, le respect de la vie privée et familiale, l'abolition de la peine de mort, les droits syndicaux etc. Certains droits sont réservés aux nationaux(droit de vote par ex.).
Monaco n'est pas une monarchie absolue, mais une monarchie constitutionnelle. En effet, l'exercice du pouvoir du Souverain, comme du Gouvernement, l'organisagtion des pouvoirs publics et les droits des individus sont clairement et précisément définis par la Constitution, texte auquel on doit toujours se conformer.
La Constitution de 1962 garantit les libertés fondamentales et le principe de la séparation des trois pouvoirs:
-le pouvoir exécutif;
-le pouvoir législatif;
-le pouvoir judiciaire.
Le pouvoir éxécutif est le pouvoir de gouverner le pays conformément à la loi.
Le pouvoir législatif est le pouvoir de faire les lois.
Le pouvoir judiciare est le pouvoir de juger ceux qui ne respectent pas les lois.
Le pouvoir Exécutif "relève de la haute autorité du Prince. Il est exercé par le Ministre D'état assisté du Conseil du Gouvernement, responsable envers le Prince Souverain".
Le pouvoir législatif est exercé pa le Prince et le Conseil National.
Le pouvoir judiciaire est détenu par les différents tribunaux. Ils rendent la justice au nom du Prince. La Constitution garantit l'indépendance des juges. La justice est totalement indépendante du pouvoir exécutif.
Les Premiers Grimaldi
Au début du XIIIè siècle, comme toutes les villes du Nord de l'Italie, la ville de Gênes connaît une croissance économique importante. Cette expansion s'accompagne d'une extension du territoire, mais entraîne aussi des luttes à l'intérieur même de la ville pour la prise du pouvoir.
En 1215, les Génois inéressés par la position du Rocher de Monaco, situé aux limites de la République, construisent une forteresse. Cette citadelle leur permet de contrôler la frantière avec leur voisin le Comté de Provence.
A la suite de rivalités en grandes familles génoises pour le pouvoir dans la cité, une famille guelfe importante, celle des Grimaldis, est obligée de quitter la ville. A la fin du XIIIè siècle ces derniers débarquent dans la rade de Monaco et veulent s'emparer de la forteresse. Le 8 janvier 1297, François Grimaldi dit Malizia réussit par la ruse à devenir le maître de la citadelle. Il décide de se déparer de la République génoise.
Les Grimaldis ont du mal à s'installer définitivement à Monaco. Charles Ier Grimaldi est le premier à prendre le titre de seigneur de Monaco en 1331. Il veut tout de suite assurer l'avenir de sa seigneurie:
-Il l'agrandit en achetant les territoires voisins: Menton, Castillon, Roquebrune.
- Il met ses navires et ses hommes au service de souverains puissants comme le roi de France, le Pape ou le roi de Naples. Il en espère en retour des protections et des appuis dans l'affirmation de son pouvoir sur Monaco.
A sa mort en 1357, Charles Ier a déjà tracé la voie à suivre pour ses successeurs: la volonté des Grimaldi à conserver la toute nouvelle seigneurie en leur pouvoir.
Jean Ier et l'instalation définitive des Grimaldi à Monaco
Au XVI e siècle, la carte de l'Europe change: de nouvelles puissances apparaissent, d'autres s'affirment et s'agrandissent.
Jean I er, afin d'affirmer la présence des Grimaldi, règle le problème de la succession: en effet, par testament, il assure la continuité de la dynastie dans la seigneurie.
Les seigneurs de Monaco profitent de la situation stratégique de la forteresse pour jouer un rôle dans les relations entre les nouvelles puissances et ainsi pour jouer un rôle dans les relations entre les nouvelles puissances et ainsi maniferser leur volonté de conserver la place forte. Ils développent une politique d'alliance avec des états puissants et voisins(ex: alliance avec le roi de France Charles VII, réaffirmée en 1489 après le passage de la Provence dans le royaume de Louis XI).
En 1506, les Génois tentent de reprendre la forteresse: 12000 soldats génois mettent le siège pendant trois mois , sans succès. La place forte résiste et démontre son importante valeur stratégique.
A cette époque, les rivalités entre la France et l'Espagne dominent les relations internationales en Europe. Cette opposition entre les deux grandes puissances se joue dans les guerres d'Italie. Les seigneurs de Moncao profiteront de la situation de leur place forte, proche de la péninsule, pour faire valoir leur importance et choisir un camp puissant qui leur permettra de s'assurer défénitivement la possession de la seigneurie.
Avec la défaite du roi de France François Ier à Pavie, l'Espagne de Charles Quint s'installe comme la priemière puissance européenne, dominant tout l'Europe occidentale par ses possessions et sa richesse.
Augustin Ier, seigneur de Monaco, signe avec l'Espagne le traité de Tordesilhas le 10 avril 1525. Tout en affirmant l'indépendance de Monaco, il se place sous "protectorat" espagnol: une garnison espagnole réside à Monaco pour protéger la place forte, mais l'Empereur reconnaît l'autorité des Grimaldi sur la seigneurie.
Du Protectorat Espagnol au Protectorat Français
Pendant une grande partie du XVIe siècle, le protectorat espagnol fonctionne bien: en effet, en 1529, l'empereur Charles Quint est l'hôte de Monaco pendant quelques jours.
Les successeuts d'Augustin ( qui meurt en 1532) dont Honoré Ier (1561-1581), Charles II(1581-1589) et Hercules Ier ( 1589-1604), engagent des travaux dans le Palais, en s'inspirant du style de la Renaissance, et renforcent aussi les fortifications qui ne sont pas à l'abri d'un coups de force. En 1543, face à l'attaque de la ville de Nice par la flotte turque, la forteresse de Monaco est prête à se défendre. Les travaux ayant coûté cher, les dépenses n'ont cessé d'augmenter.
En 1604, Hercules Ier est assassiné alors que l'héritier Honoré II est mineur: son oncle assure alors la régence. En outre, les Espagnols remplissent de plus en plus mal leurs engagements:
-Ils ne payent plus régulièrement ce qu'ils doivent alors que les seigneurs ont besoin d'argent;
-La garnison passe à 1200 hommes, mais elle échappe au commandement du seigneur de Monaco.
A sa majorité, Honoré II réagit. Il veut rétablir ses droits sur Monaco et prend le titre de Prince en 1614.
En Europe, la France cherche à lutter contre la puissance espagnole. Le roi Lois XII et son Premier ministre Richelieu entrent en guerre contre l'Espagne avec succès: la France devient ainsi la première puissance du continent.
Honoré II décide de s'allier avec les Capétiens et après de longues négociations secrètes signe avec le roi de France le traité de Péronne le 14 septembre 1641. A partir de cette date et sous de meilleures conditions la Principauté de Monaco vit sous protectorat français, mais la valeur stratégique de la forteresse diminue avec les progrès de l'artillerie.
Evolution de la population de Monaco, Menton et Roquebrune du XVIe au XIXe siècle
Pour le Moyen Age, nous ne disposons que de peu de sources.
Le Rocher devait compter au début du XIVe siècle 500 habitants, dans le même temps, Menton comptait 180 habitants et Roquebrune 109 habitants, soit pour l'ensemble de la seigneurie environ 800 habitants.
La population de Monaco augmente peu jusqu'au XVIIe siècle atteignant 550 à 600 habitants. De 1524 à 1641, l'apport de la garnison espagnole fait grimper la population jusqu'à 900 habitants.
Les Mentonnais et les Roquebrunois favorisés par de bonnes terres céréalières et l'apport de la pêche migrent peu.
Au milieu de XVIIe siècle, une épidémie de peste touche Monaco faisant, selon les sources, de 36 à 94 morts.
Au début du XVIIIe siècle, grâce à la paix apportée par le traité de Péronne et au règnes bénéfiques d'Honoré II et de Louis Ier, la population de Monaco augmente. On note en 1714: 1339 habitants.
La garnison française composée de 500 hommes s'établit sur le Rocher, ce qui portera la population à 1840 personnes environ.
Entre 1715 et 1780, la population de Menton passe de 2366 habitants à 2786, et celle de Roquebrune de 456 à 525.
En 1861, Monaco devant céder Menton et Roquebrune à la France, ne compte plus que 1200 habitants.
Sous l'impulsion de Charles III, Monaco développe ses activités touristiques. Depuis sa population n'a cessé de croître.
La Principauté de Monaco, pays à vocation internationale, a accueilli de nombreux étrangers qui, souvent, sont devenus résidents.
La répartition de la population
Le Rocher et le port naturel de Monaco ont, de tout temps, représenté un intérêt stratégique, intérêt qui s'est encore renforcé avec l'édification de la place forte par les Génois.
Dès le XIIe siècle, viennent s'ajouter aux soldats de nombreuses familles génoise d'artisants et de commerçants dont l'installation est favorisée par l'exemption de certaines taxes et redevances.
Dans le souci de nourrir une population croissante, les Grimaldis ont poursuivi une politique d'achat et d'annexions de seigneuries voisines: Charles Ier devient le maître de Menton, de Roquebrune, ainsi que de la Condamine. Cette dernière, dès le XIVe, sujet de tension avec la Turbie, était vouée à la culture et aux vergers. La Condamine ne fut pas habitée avant 1760.
Une population concentrée sur le Rocher
Jusqu'au début du XVIIe siècle, la densité sur le Rocher est très élevée; les habitations étaient installées entre la place du Palais et la partie dominant le fond du part. L'ensemble de la surface bâtie représente alors 1/5 ème du Rocher.
Les constructions suivaient le plane d'une ville neuve.
Au début du XIVe siècle(1319), 204 maisons ou "masures" sont recensées; elles ne se composaient en général que d'un rez-de-chaussée.
A la fin du XVIIe siècle, avec l'augmentation de la population, les habitations sont surélevées de un ou deux étages.
